mardi 29 juillet 2008

Allo Pacabobo, allo mon pc il est KO...


Vous avez - un - nouveau message !
Aujourdhui... à 14h40...
"Oui, Bonjour, c'est Marie Amélie (une très bonne amie, je taierai sa véritable identité pour préserver son anonymat)... J'ai un soucis avec mon ordinateur ! Il m*#$@* complètement ! J'ai installé le logiciel XXX et depuis... et bien mon anti-virus ne tourne plus, je n'ai plus de connexion internet... Bref, je suis désolée de te déranger, vraiment ! [rajoutes-en encore, des fois que je n'aurai pas compris] Je sais que tu es au travail... mais... [petit silence laissant comprendre qu'il y a une très grande gène] ... je ne sais pas si tu peux passer ce soir... Ce serait bien... Parce que là ça marche vraiment plus et je ne sais pas quoi faire... Je te laisse... [re-soupir de gène] Bon après-midi... Merci à toi. [ Quand même, c'est la moindre des choses LOL]"
Evidemment, quand je raccroche d'avec mon assistante virtuelle, je ne peux que me désoler... Une fois n'est pas coutume, je vais donc accourir dépêtrer Marie-Alice qui appelle son pseudo-sauveur à l'aide. Parfois, je me demande bien ce que serait ce monde sans ce Moi salvateur des situations technologiques les plus complexes...

Et je me dis que finalement, ça tournerait quand même.

Vivement les vacances, que je coupe mon téléphone :-S

(Crédit Photo : Misja Klimov)

vendredi 25 juillet 2008

vive les grosses journées de chaleur...

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas... Les évènements s'enchainent.

Pour résumer :
Je change de job très prochainement : chouette, mais pas de boite... Une réponse faite à une offre d'emploi en interne le dernier jour de la période de candidature (et sans doute aussi ma bonne prestation en entretien) me hisse finalement un (large) cran au dessus de mes fonctions actuelles : je deviens contrôleur permanent, rattaché à direction de l'organisation et des risques.
Pour l'aspect logistique : je vais devoir donner de la tête pour 2 pommes, la mienne et mon futur remplaçant, jusqu'à mes vacances mi août.
Début septembre à mon retour, je rattaque par la Convention du personnel, et un mois de mi temps à cheval sur mes 2 emplois pour continuer à tuteurer mon double.

Oui mais voilà, les choses ne semblent pas si lisses qu'elles en ont l'air.
A 3 semaines du début de mes congés, les projets de vacances sont très flous. Trop pour que ces 3 semaines rêvées sous le soleil estival comme l'aboutissement d'une grosse année de boulot, se déroule comme un tapis. Ma tête est bien pleine, mon coeur serein. C'est déjà ça.

Sur le plan professionnel, je dois faire un trait sur mon étroite collaboration avec Véro, je n'ai en effet pas le droit de la prendre comme assistante particulière, même si ç'aurait été avec beaucoup de plaisir. Elle restera à la Gestion Co, tandis que je migrerai vers la DOR, à l'autre bout des bâtiments. Ce sera dur.
Pour elle, comme pour moi.
J'avais pris goût, sans m'en apercevoir à nos rires étouffés, notre complicité dans le travail, notre soutien mutuel dans le travail au quotidien. Et de fil en aiguille j'ai fini par la considérer comme une amie à qui on peut se confier, à une maman puisqu'elle avait tendance parfois à me prendre pour son gamin... ;-)
Je vais regretter cela. Vraiment.
Je dois également accepter le départ de ma bretonne de collègue adorée Solenn, mi septembre, vers d'autres contrées plus instructives que l'encaissement des chèques qu'elle accomplissait quotidiennement. Et là, plus question de dire : "Solennnnnnnnnnn, tu viens prendre un café ? J'arrive pas à m'réveiller..."
Et puis il y a le lot de tous ceux qui pour diverses raisons ont fait leur temps à Poitiers et décident d'aller voir ailleurs si l'herbe y est plus verte... Tous cela aussi me laisse un peu orphelin. François, bientôt peut-être Antho et tous les autres.

Dans ma vie perso, quelques soucis logistiques viennent jouer les troubles fêtes mais j'espère avoir leur peau. Le départ précipité de Denis, le dilemme entre ne pas dépenser trop et voir régulièrement ma moitié ne sont pas fait pour arranger.

Et pourtant. Le soleil est bel est bien au rendez-vous de cet été 2008. Quelques chiffres ?
34°C cet après midi dans mon bureau en open-space.
5 personnes dans 20m².
2 ventilateurs qui brassent de l'air chaud.
1 personne à l'hygiène corporelle plus que douteuse.
39°C dans la voiture à 18h15 quand je quitte le bureau.
2 x 1,5 L d'Evian liquidés dans la journée, quand la dose habituelle oscille entre 1 et 1,5L.
Je m'arrête là...

Quelles orientations donner alors pour une rentrée de septembre sereine et apaisée ?
Sont envisagées :
- une "collocation Business" avec un/une salarié en déplacement à Poitiers quelques jours par semaine ?
- une activité secondaire régulière ?
- un équilibrage logique avec mon nouveau salaire ?
- la reprise de l'entrainement de sport dès fin août ?
- un déménagement mi novembre ???
Tout reste à explorer.

Je formule juste 3 voeux. Celui de pouvoir voir les amis que je n'arrive pas à voir le reste de l'année : Vince, Diego, Vincent l'ex poitevin... ; pouvoir maintenir ma semaine de congés à Biarritz début septembre avec les copains de Toulouse, et fêter mon anniversaire en étant heureux de ce qui se passe dans ma vie. J'y tiens.

credit photo : Century_boy_too

dimanche 13 juillet 2008


Mercredi 22h. Le téléphone sonne. Jamais je ne pense aux gendarmes. Ni même à l’hôpital.
Le téléphone sonne, comme très souvent en ce moment.
Pour un oui, pour un non. Je décroche.
Mum au bout du fil.
« - Pascal ? »
La voix est grave. Calme mais grave.
En l’espace d’un instant, je comprends que c’est sérieux.
Qu’on ne plaisantera pas cette fois-ci.

Denis.
Mon cousin.
30 ans.
Emporté, dans l’exercice de ses fonctions.
Il laisse 2 enfants. Une femme. Un frère, des parents. Désemparés.

Lui s’est envolé…

Je raccroche.

J’étais assis mais je comprends à ce moment là le sens de l’expression « avoir les jambes coupées ». Le choc est brutal. Alors même que je prenais conscience il y a encore quelques jours que je ne prenais pas le temps de VIVRE ma vie de FAMILLE, et délaissais mes amis, la Vie me rappelait à l’ordre violemment. En arrachant un de mes proches.

Mon cousin, que j’appréciais, même si nos vies avaient pris des directions différentes, avec qui j’avais partagé nos conneries de gamins. Mon cousin, que j’avais – un temps – trouvé un peu rapide en ayant eu deux bouts de choux alors qu’il s’assumait à peine, celui-là même qui bien qu’ayant donné du fil à retordre à ses parents à l’adolescence s’en était plutôt bien sorti au final… Il partait sans crier gare.

Et moi, je suis là, comme un con sur mon canapé, à gober.

Les larmes pointent. Les sanglots suivent. Les sentiments fusent, dans le désordre.
Injustice, Colère, contre la vie, contre la terre entière, contre moi. Incapable de bouger. Envie de crier ma tristesse. Les mots ne me viennent pas. Aucun. Ou tellement désordonnés, que je ne peux clairement les ré-exprimer.

Besoin de partager ma peine, trop lourde. L’ordinateur, pourtant à porter de main, n’a curieusement pas mes faveurs. Je lui préfère le silence d’un SMS.
IL répondra présent quelques minutes plus tard.
IL m’aidera à envisager une nuit courte.
IL a le don de me soulager.
IL a l’humilité que je n’osais même pas imaginer.
IL n’est pas là, mais le sera quelques heures plus tard.

De Denis, les souvenirs sont déjà un peu empoussiérés, mais qu’importe. Je garderai à jamais ces rires partagés les soirs d’été, attaqués par les moustiques, autour d’une table de camping, jouant au Monopoly à la lueur de la lampe à gaz…

Adieu Denis, où que tu sois, je ne t’oublierai pas.

(Image Copyright : Yann Renoult/FlickR)