vendredi 15 janvier 2010

Premiers pas... seul


2010 est arrivé.
Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts.

avant les fêtes, entretien annuel avec mon chef.
En bon collaborateur, je prépare ça la veille - non - le jour même à 1h du matin, en mettant bien en évidence dans mon argumentaire mes qualités et mes réalisations. Au moment propice, j'apporte doucement le sujet - rhooo mais si ! la demande d'augmentation : faut suivre un peu ! - j'égraine mes bons points et annonce la couleur.
Un statut et une rému en adéquation.

Mardi, alpagué par Chief, il m'annonce tout sourire que le statut est accordé, mais à un niveau de rému inférieur à ma demande. Il fallait bien me positionner par rapport à d'autres qui sont entrés en même temps que moi, et patati patata... Sourire jaune de ma part. Il le sent, tente de motiver la décision du DG, en vain.
Je me retrouve catapulté au forfait jour pour 3 francs 6 sous.
Adieu les RTT, bonjour les journées de VRP sans la paye qui va avec...

Je devrais me réjouir.
Je n'y arrive pas.

Et me voilà à faire un bref tour d'horizon :
Cadre à moins de 30 ans (même si c'est juste pour éviter que j'explose les compteurs d'heures), + 25 % $ en un an et demi, c'est très bien. Presque 5 ans dans la même boite, c'est pas mal.
Oui mais voilà. Je triple mon nombre de cheveux blancs, augmente mon stress quotidien, voit mon préavis de départ passer à 3 mois au lieu d'un si je ne négocie rien, diminue farouchement le temps passé avec mes proches, tout ça pour ?... peanuts.
Je repense à ce qui fait que j'en suis là, ceux qui m'ont "pousser" à avancer et progresser. Je ne les ai plus. Je m'aperçois soudain que le petit employé que j'étais, éclairé par la réussite de mes pairs, se retrouve bien seul à un niveau avancé de l'escalier. Je ne vois plus personne devant moi. Plus personne pour attiser mon envie de faire aussi bien. Plus personne pour me soutenir et me tirer en avant.

Où sont passé mes mentors ?

Je cherche du soutien auprès de celui qui partage ma vie, en vain. Incompréhension réciproque et mauvaise lecture de la situation me font basculer dans le trou noir.

Pour remonter, je ne compterai que sur moi.
Le reste n'est qu'accessoire.

[Crédit photo : Fannie]