Ne vous est-il jamais arrivé de vous retrouver dans une situation délicate alors même que cela semblait improbable au départ ?
C'est ce qui se passe là exactement.
J'y suis.
Je marche sur le chemin, étroit certes, dangereux sans doute... Mais des kilomètres sur des chemins de randonnées, j'en ai parcouru des dizaines, pour finalement ne plus avoir peur.
Ces dernières semaines, le chemin devient un peu flou. De plus en plus de bifurcations se présentent devant moi. J'hésite. D'habitude, il y a une petite pancarte indiquant où le chemin mène. Mais là, rien.
heureusement, le chemin principal reste à peu près visible. Mais je finis parfois par me demander si c'est bien le bon, et le manque de sommeil ne fait qu'altérer mes choix.
Plus j'avance, et plus se profilent au devant de gros nuages. Et pourtant, plus question de faire demi tour ! Il faut "assurer".
Et puis l'orage gronde, et là "tout bascule" : j'ai jamais eu connaissance, encore moins conscience d'un hypothétique orage. Que se passe-t-il ? Qu'est ce que je peux faire pour me protéger ? La réaction primaire voudrait que je fasse le dos rond, et que j'attende que ça passe ; voir même que je batte en retraite. Mais je suis d'un genre bagarreur et ne baisse pas les bras.
Sauf que...
Je n'ai ni abri, ni protection, et je me prends la foudre en pleine face.
Je l'ai vu arriver, longtemps à l'avance, depuis le temps que je marche ! Pensez-vous...
J'ai pris le risque de me retrouver dans le tumulte.
Déjà le soleil brille partout autour et il fait chaud, mais moi, je me prends le grain !
Il ne me reste plus qu'à patienter comme un chat mouillé par la pluie, que je sèche. Que les traces de cette "traversée du désert" s'estompent, et finissent par disparaître. Même si déjà, tout autour de moi, les choses reprennent leur cour, les oiseaux chantent à nouveau, les animaux resortent ; moi, à cet instant là, je me sens seul...
Désespérément seul.
[Crédit image : Vderam de FlickR]